Généalogie GARGADENNEC-JULIEN

François CHRETIEN, chancelier de Bretagne (v1481-v1486)

Dès 1490, la paroisse de Tréveneuc (Côtes d'Armor) avait pour maisons nobles Kercadoret et Pommorio.

 

Pierre Chrestien, cité de 1442 à 1470, est chambellan du duc de Bretagne François Ier. François Chrestien, fils de Pierre, est vicomte de Pommorio et de Tréveneuc, et chancelier de Bretagne (en 1481), puis sénéchal de Rennes (en 1486).

François Chrestien est d'abord Procureur d'Auray, puis il fut nommé Chancelier de Bretagne, le 1er juin 1484 et se démit de cette charge au cours du procès de Pierre Landais (ex-chancelier de Bretagne, tombé en disgrâce). Il fut nommé Sénéchal de Rennes et membre du Conseil de Bretagne. Il comparaît à la montre (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480 pour Saint Quay et Tréveneuc, où il annonce 80 livres de revenus et comparaît en archer porteur d'une brigandine Il obtint des avantages fiscaux pour la paroisse de Tréveneuc par lettres ducales du 4 mai 1485.

 

Quelques éléments marquants de sa vie :

 

Il était procureur ducal à la Cour d'Auray lorsque LANDAIS le fit nommer chancelier de Bretagne à la place de CHAUVIN. Lors de la coalition des seigneurs bretons qui amena la chute du trésorier, François Chrétien de Tréveneuc prit parti contre son protecteur, dont il dirigea le procès. Tréveneuc n'exerça que très-peu de temps les fonctions de chancelier, puisque, le 8 février de l'année suivante, nous le retrouvons sénéchal de Rennes, et présidant, à la place de la Villeléon, son successeur, les Etats tenus dans cette ville. Il y prononça un discours dont D. Morice nous a donné l'analyse, discours dans lequel il demanda aux Etats et en obtint la reconnaissance des deux princesses Anne et Isabeau comme héritières légitimes du duché, à l'exclusion de tout autre prétendant.

 

L'épisode de l'arrestation de Pierre LANDAIS

Depuis longtemps le trésorier Pierre Landais et Guillaume Chauvin, chancelier de Bretagne, étaient dans de fort mauvais termes. FRANCOIS II, conseillé par Landais, fit arrêter le chancelier, le 5 octobre 1481, par Clartière, capitaine des francs-archers. Il le fit enfermer non pas au Bouffay, comme quelques écrivains l'ont prétendu, mais au Château de Nantes. Le 16 octobre, les sénéchaux de Dinan, de Lamballe et de Ploermel, furent nommés pour instruire le procès et examiner l'accusation portée en même temps contre Jean Chauvin, Guillaume Ferron, Jacques Raboceau et Guillaume de Paris.

Cependant le chancelier se défendit d'une manière si nette et si convaincante, que ses juges n'osèrent ni le condamner ni l'absoudre. François ll donna la charge de chancelier à François Chrétien, procureur près la Cour d'Auray, seigneur de Pontmoriou, fils du vicomte de Trévenec, et le 20 décembre, il fit saisir les biens de son ancien serviteur par Guillaume du Cellier.

(...)

Dès que le peuple fut instruit de ces événements, il se porta au Château, demandant avec fureur qu'on livrât le ministre à la justice. Landais, ne pouvant prendre la fuite, alla se réfugier auprès du prince et se cacha dans une armoire dont le duc prit la clef.

François II, effrayé lui même d'un tumulte qui augmentait sans cesse, envoya son beau-frère, le vicomte de Narbonne, haranguer la foule du haut des remparts. Mais celui-ci ne put se faire entendre, et il dit au duc en revenant : « Monseigneur, je vous jure » Dieu que j'aimerais mieux estre prince d'un million de » sangliers que de tel peuple que sont vos bretons. Il vous » faut de nécessité délivrer vostre thérosier, aultrement » nous sommes tous en dangier. »

Bientôt le chancelier, François Chrétien, suivi du peuple, présenta un décret de prise de corps au duc de Bretagne, qui, saisi de terreur, fut obligé de lui remettre son favori. « Je vous le baille, » dit le duc, et vous commande sur vostre vie, que vous » lui administriez justice et que ne souffriez aucun grief » ou desplaisir lui estre fait hors justice. Il a esté cause de » vous faire chancelier, et, pour ce, soyez lui ami en » justice. » Le chancelier ne répondit rien et emmena Landais, au milieu des insultes de la populace, à la tour de la porte Saint-Nicolas. Pierre Landais fut condamné à mort, et pendu sur la prée de Bièce, le 19 juillet 1485.

 

 

SOURCES :

http://www.infobretagne.com/treveneuc.htm

Annales de la Société royale académique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure - 1865 (34) Société académique de Nantes et de la Loire-Atlantique - 1865

Biographie bretonne, recueil de notices sur tous les bretons qui se sont fait un nom par P. LEVOT, Tome II, Paris, 1857

 

Lien de parenté (base généanet "mastrec34"):

 

François CHRETIEN, Chancelier de Bretagne ca 1430-1486/
|
Vincent CHRETIEN, Vicomte de Tréveneuc ca 1486-1514/
|
Jean CHRETIEN, Sieur de Kerguen en Cap-Caval ca 1510
|
Robert CHRETIEN ca 1535
|
Prénom inconnu CHRETIEN 1568
|
Alain dit Monsieur CHRETIEN, Maître ca 1590-1623/
|
Catherine CHRETIEN 1624-1699
|
Alain SALAÜN 1637
|
Marie SALAÜN 1669
|
Jeanne DUPONT 1694-1749
|
Jacques BOULAIN 1724-1789/
|
Marie Catherine Corentine BOULAIN 1762-1831
|
Jeanne Françoise PIRIOU 1794-1840/1854
|
Marie-Françoise PIRIOU 1820-1866
|
Louis Marie GARGADENNEC 1843
|
François Gargadennec 1870-1945/
|
François Gargadennec
|
Jean-Paul Gargadennec
|
Erwan Gargadennec

 

 



27/03/2009
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