Jean de SAURIN (1549-1601), gentilhomme huguenot
Les de SAURIN, nobles de Provence
Le nom de SAURIN est connu en Provence depuis le 13ème siècle. Il renvoie à une famille de vieille noblesse dont les premiers représentants connus sont ISNARD de SAURIN ("Isnardus Suarini"), signataire avec les autres seigneurs de la provence d'un acte passé en 1256, entre Charles 1er, roi de Naples, Comte de Provence et Guillaume Ier de Vintimille et PHILIPPE de SAURIN, député de la ville de Grasse aux Etats tenus à Aix-en-Provence en 1374.
Les armes de cette famille sont " de gueules, à la face d'argent, chargée d'un léopard de fable " et la devise "Verd et Mur".
Dates clés de la vie de Jean de Saurin
L'un des plus illustres représentants de cette famille est JEAN de SAURIN (1549-1601), sosa 15 614, connu pour ses faits d'armes et sa reconnaissance de "gentilhomme ordinaire" du roi de France, Henry IV.
1567, 30 septembre : pour la foire de la saint Michel à Nîmes Jean de SAURIN, Capitaine, participe au massacre des catholiques, appelé "Michelade". Pierre de SAURIN seigneur de la Blaquière catholique peut fuir prévenu par sa parenté. Le capitaine de SAURIN tue Jacques BARRIERE, Conseiller du Présidial, lorsqu'il fuyait avec quatre soldats vers sa maison de Nages.
1572, 6 mai : à Nîmes synode général des églises réformées au temple de la calade en présence de 85 pasteurs et laïques notoires dont les de SAURIN
1572, 24 août : massacre de la Saint Barthélémy
1573, Janvier : rédition du capitaine de SAURIN défenseur de la cité de Calvisson, assailli par le maréchal de DAMVILLE.
1574 : le capitaine Jean I de SAURIN devient page du maréchal de DAMVILLE qui est passé du coté huguenot. Ensemble ils volent de victoire en victoire et prennent Saint Gilles, Aigues-mortes, Alès, Aimargues, Sommières le 7 septembre 1574 et le château de Calvisson qui est démantelé en février 1575.
Sommières, assiégée par DAMVILLE en 1573
1590 : les consuls protestants de Calvisson projettent la construction d'un temple. Le capitaine Jean I de SAURIN prête 400 livres sans intérêt pour l'achat d'un local, près du moulin à huile. Le capitaine Jean I de SAURIN monte en grade il est nommé colonel d'un régiment d'infanterie.
1594 : Jean I de SAURIN devient gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri IV.
1597, 30 octobre : Jean I de SAURIN est nommé gouverneur de la ville et du château de Sommieres par le roi Henry le Grand (IV).
Château de Sommières (Gard)
1598 : Jacques I de SAURIN, avocat, frère de jean, habite rue du chapitre à Nîmes et devient conseiller du roi en cette ville.
1601, Automne : Mort de Jean I de SAURIN.
Sources :
Michel Manilève
Dictionnaire de la noblesse, 3ème édition 1868, De Lachesnay-Desbois et Badier, Bibliothèque Municipale de Montpellier 1049 Tome XVIII SAA-TIL
Notes extraites du livre "Huguenots de Nîmes Vaunage Vistrenque et du refuge 1532-1864" par Idebert Exbrayat, édition 1987, diffuseur Croisade du livre chrétien
La "Michelade" de Nîmes des 29 & 30 septembre 1567
La Michelade est le nom donné au massacre de quatre-vingts à quatre-vingt-dix catholiques (moines, clercs) par des émeutiers protestants le 29 septembre 1567 à Nîmes, en représailles à l'oppression qu'ils subissaient (l'impossibilité de pratiquer librement leur religion). La Michelade s'inscrit dans le cadre de diverses tentatives des protestants pour semer la terreur.
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Le château royal de la « cité romaine » se remplit de troupes. Ajoutons à cela que la querelle homérique qui sépare depuis nombre d'années les deux familles les plus influentes de la ville, les Albenas catholiques et les Calvières protestants, atteint son paroxysme.
C'est pourquoi, le 29 septembre 1567, l'explosion de haine se traduit par ce qu'on a appelé le drame de la Michelade (le 29 septembre correspondant à la fête de la Michelade, foire qui a lieu le jour de la Saint-Michel à Nîmes).
En passant près de la porte Auguste de la ville, une marchande protestante de légumes est insultée par quelques soldats et ses légumes sont piétinés. Incident qui serait banal en une autre époque, mais aux cris de la jeune fille, des paysans et les gens armées des compagnies protestantes en formation accourent de toutes parts.
Après des échanges d'injures et de menaces entre soldats et protestants, un mot d'ordre meurtrier circule dans la foule et l'électrise subitement : « Aux armes... Tue les papistes... Monde nouveau. »
L'émeute se développe si vite que personne ne peut plus l'arrêter. L'instinct de vengeance l'emporte sur la morale.
Le premier consul, un catholique nommé de façon très contestée, Guy Rochette parcourt avec courage les rues et s'efforce d'apaiser les manifestants, mais il est contraint de se réfugier chez l'évêque Bernard d'Elbène.
Le vicaire général ainsi qu'environ quatre-vingts moines ou clercs sont incarcérés (selon les émeutiers : pour leurs actions violentes à l'encontre des réformés) puis sont enlevés par une bande de forcenés, massacrés et jetés dans un puits de la cour de l'évêché le 30 septembre. Les corps seront retrouvés, empilés au fond du puits, lors de travaux de trois siècles plus tard.
Façade de la cathédrale Saint Castor à Nîmes : le 29 septembre 1567, les catholiques sont jetées dans le puits de la cour l'évêché, situé sur le coté de la cathédrale, les émeutiers protestants s'en prennent alors à la cathédrale en tentant de détruire le clocher.
Seul l'évêque s'échappe (le premier consul sera arrêté) et se rend pendant la nuit à Tarascon, grâce à un soldat protestant, Jacques Coussinal.
Les émeutiers pillent également les églises catholiques de la ville et tentent de démolir le clocher de la cathédrale en le sapant à sa base, sans même penser au danger que l'opération présente pour eux.
Les femmes catholiques en revanche, ne subissent aucun mal de la part des émeutiers protestants.
Le consistoire protestant s'oppose vivement à ces actions et donne ordre aux troupes de mettre fin à leurs violences et adresse un blâme aux chefs : Servas, Vigier et d'autres. La furie tombe brusquement comme elle était montée, faisant place au remords.
Pour les contemporains, ces actes criminels ont des circonstances atténuantes : l'exaspération provoquée par l'impossibilité d'obtenir la liberté de religion et l'oppression ; mais ne peuvent se justifier. Les pasteurs de l'époque eux-mêmes les condamnent.
En représailles, les catholiques soutiennent les persécution les plus violentes et incendient en 1568 le grand temple de la Calade construit seulement deux ans auparavant avec pourtant l'autorisation du roi Charles IX (il fut reconstruit en 1595 et à nouveau détruit en 1686).
Également, le parlement de Toulouse décide que « cent chefs de famille seront promenés sur un tombereau dans toutes les rues et carrefours de la ville », que « leurs biens seront confisqués » et qu'ils subiront « une mort infamante ». La plupart des condamnés émigrent alors à l'étranger.
Puis des ordonnances comminatoires parviennent de Paris et interdisent de façon radicale tous les prêches et la simple pratique de la religion protestante sous quelque forme que ce soit.
Cette bagarre a pour arrière-plan les guerres de religion qui ont déchirées la France au XVIe siècle. Il préfigure, à une échelle évidemment bien plus petite, le massacre des protestants par les catholiques lors de la Saint-Barthélemy le 24 août 1572 (dix mille protestants tués dans toute la France).
Source WIKIPEDIA
Parenté de la famille Gargadennec-Julien avec JEAN DE SAURIN
Michelle, Jacqueline, Emilienne JULIEN est une descendante à la 12e génération de Jean I de SAURIN, Gouverneur de la ville et du château de Sommières.