Généalogie GARGADENNEC-JULIEN

Olivier de Mau(l)ny (v1320-v1389), Compagnon d'armes de Du Guesclin

Olivier de Mauny ou Olivier de Miniac (naissance vers 1320 – Décès après le 9 juillet 1389)

 

 

1 – LA « MAISON DE MAUNY »

 

La Famille de Mauny est une des plus anciennes maison de la noblesse bretonne et française.

Un membre de cette famille, le baron Gautier de Mauny, fils de Jean de Mauny surnommé Le Borgne, est devenu un des premiers chevaliers du nobilissime ordre de la Jarretière .

Cette Maison s'illustra notamment pendant la guerre de 100 ans, avec Bertrand du Guesclin. Leur généalogie est liée à la descendance de Saint Louis, et une femme "Mauny" s'est mariée avec le Prince de Galles, futur roi d'Angleterre (alors famille issue du Duc de Normandie, Guillaume le Conquérant).

D'abord Barons, les "Mauny" sont devenus Comtes puis ont été érigés Marquis par le roi Louis XIV.

La Maison a pour titres : Comte de Mauny, Marquis de Pontbriand, Baron de Thorigny, seigneur de Lesnen et du Bercenay, seigneur de Billaye, Pair de France.

Devise : « Mauny Ô toit Guesclin » et « Jungat stemmata virtus ».

Depuis le XIIIe siècle, les "Mauny" sont Pairs de France à titre intemporel par la Cathédrale de Laon alors Pairie Royale Ecclésiale.

Dont:

Anselme de Mauny (+ 1238): Évêque-Duc de Laon (1215) et Pair de France.

Ithier de Mauny (frère d'Anselme de Mauny, (+ 1261): Évêque-Duc de Laon (1248) et Pair de France (Pairies ecclésiastiques intemporelles).

Eon et Hervé de Mauny, chevaliers bretons, frères du Comte Olivier de Mauny.(1)

 

2 – COUSINAGE AVEC BERTRAND DU GUESCLIN

 

 Bertrand Du Guesclin

 

Olivier de Miniac (ou de Mauny) (né vers 1320- décédé vers 1389 à St Thual, en Ille-et-Vilaine, Bretagne) est le fils d'Hervé, sieur de Mauny et de Lesnen (né vers 1275-...) et de Marie Du Guesclin (née vers 1285-...), tout deux mariés vers 1305. Marie du Guesclin (petite fille de Bertrand du Guesclin (environ 1220-après 1293) sieur du Plessix Bertran et de Blanche de Coetquen (ou colasse de Flockouet né vers 1230) (fille de Pierre ou Bertrand Robert du Guesclin, né vers 1250, et de Jeanne De Broons, née vers 1250), tout deux mariés soit en 1260 soit en 1270, à au moins deux frères, Hugues et Guillaume du Guesclin, sieur de Broons, grand père du connétable Bertrand du Guesclin. Guillaume du Guesclin qui se marie vers 1285 avec Agnès du Treil de Beaumont a quatre enfants, Bertrand, Olivier et Robert, sieur de Broons (...-1353), lui même se mariant en 1319 à Jeanne de Sens de Malesmains, dame de Sacey, et ayant deux enfants dont le célèbre connétable de France.

 

2 – LA VIE D'OLIVIER DE MAUNY

 

Olivier de Miniac, est un hobereau de Haute-Bretagne, parlant un Français abâtardi et baigné de catholicisme, compagnon d'armes d'un autre petit noble du pays Gallo, le belliqueux dinannais Bertrand Du Guesclin (1320-1380).

 

Il porte les titres (2) de :

-        Seigneur de Miniac (le château féodal du Bas-Miniac, en Miniac-Morvan) ;

-        Seigneur de Château-Gaillard ;

-        Bailli de Caen ;

-        Seigneur de Marcé

-        Chevalier banneret de Lesnen

-        Seigneur de Lesnen

-        Chambellan du Duc d'Orléans

-        Grand Chambellan du Roi Charles V

 

Olivier combat avec le vaillant capitaine de compagnie dans la fameuse guerre de succession de Bretagne.

 

Olivier de Miniac s'illustre avec le connétable Bertrand du Guesclin à la bataille de Cocherel en 1364, une des batailles marquantes de la guerre de Cent Ans. Connu aussi sous le nom d'Olivier de Mauny, ce cousin de Bertrand du Guesclin le suit dans toutes ses guerres, du siège de Rennes à la mort du connétable à Châteauneuf-de-Randon en 1380.

 

16 mai 1364 - Bataille de Cocherel près d'Evreux,
gagnée par Du Guesclin contre les troupes du roi de Navarre
Château de Versailles

 

Il s'illustra au siège de Rennes en 1357 aux côtés de son cousin germain Bertrand du GUESCLIN qu'il suivit par la suite en Espagne. C'est lui qui rapporta le coeur du Connétable de Châteauneuf-de-Randon à l'église des Jacobins de Dinan. Puis, Olivier de MAUNY se retira dans son manoir de Lesnen en St Thual. Son testament, dans lequel il déclare vouloir « être ensépulturé en sa chapelle de St Thual », fut dressé le 09/07/1389

 

Après Cocherel, il édifie le château de Lesnen, près de Tinténiac, en Ille-et-Vilaine, château aujourd'hui disparu, détruit au temps de guerres de la Ligue en Bretagne.

 

 

3 – MARIAGES & DESCENDANCE

 

Olivier de Mauny s'est marié deux fois. La première, dans des conditions plutôt truculentes : En 1375, il imita du Guesclin, qui échangeait ses terres d'Espagne contre des prisonniers mis à rançon, dont le baron de Roye en Picardie qu'il libéra en échange de la main de sa fille, qu'il épousa, ce qui le fit riche. Il en eut au moins deux filles, mariées l'une à DU CHASTEL, l'autre à GOUYON ; il se remaria avec Marguerite de QUEBRIAC, qui lui donna au moins trois fils : Olivier II, Bertrand et Charles, ces trois derniers sont mentionnés dans son testament ; trois filles : Marie, Aline et Marguerite, sont aussi citées dans son testament. Il avantagea aussi dans ce même acte son bâtard, Enguerrand.

Marguerite de QUEBRIAC alla reposer au couvent des Dominicains de Dinan. La seigneurie de Lesnen passa à Olivier II, qui donna une montre dès 1386.

 

Olivier de MAUNY reste le plus ancien ascendant affilié de la noble maison de MINIAC en Bretagne.

 

A la fin du XVIème siècle, cette maison comptait deux grandes branches, celle d'ILLIFAUT (une des cinq paroisses de l'Abbaye de Saint-Méen, près de Merdrignac dans les Cotes d'Armor ) et celle de BAGUER-MORVAN, issues de ses deux petits-fils, respectivement Jehan de MINIAC, le puisné, et Julien de MINIAC, escuier, Seigneur de Boisquinou, en Baguer-Morvan, dont la lignée donnera un procureur au Parlement de Bretagne, Jean de Miniac.

Pourtant, les registres de catholicité de la paroisse de Baguer-Morvan antérieurs au XVIII ème siècle ne donnent aucune qualification nobiliaire, ni même la particule, aux SIEURS DU BOISQUINOU et de Boutergot. Ce n'est que le 17 mai 1694 qu'un acte notarial à Ploërmel rétablit la particule pour la branche de Baguer-Morvan, le chef de nom et d'armes de la branche aînée d'Illifaut reconnaissant leur légitime filiation nobiliaire avec Julien (de) Miniac, conférant noblesse aux Miniac du Boisquinou, de Boutergot, des Fresches, de la Favrais, de la Haute-Dibois, du Guébriand, des Fosses, de la Bodays, de Ronseray et du Chastelain, de la Rabaudière des pays de Rennes, Domagné, Dol, Lannion, tous descendant de la branche de Baguer-Morvan.

Cette branche abandonne alors son blason « de gueules au lion d'argent » pour adopter celui de la branche aînée, « un aigle éployé à deux testes ( couronnées d'argent ) et accompagnée de sept billettes de mesme, quatre en chef, trois en pointe », adoptant de même sa devise, « Honneur et Loyauté », inscrits dans le Grand Armorial général de France de 1696.

En conséquence, des Lettres patentes accordées en décembre 1699 par Louis XIV à Jean Miniac, sieur de Boisquinou, Pierre Miniac, sieur des Fosses, et Guy Miniac, sieur de la Bodays les autorisent à « rétablir la syllabe de », leur permettant ainsi de prendre la qualité d'écuyer dans divers actes au cours du XVIIIème siècle. ". (3)

 

Natif de Miniac-Morvan, Olivier de MINIAC / MAU(L)NY reste le plus lointain ascendant des familles de Miniac, qui donneront notamment un des trente combattants bretons au célèbre COMBAT DES TRENTE, ou encore un capitaine de vaisseau lors de la prise de Rio de Janeiro en 1711 par René Duguay-Trouin.

Par ailleurs, la famille de Miniac est rattachée à la dynastie des Grimaldi de Monaco par Jacques Ier de Monaco. De fait, Albert II de Monaco est le lointain descendant de Marguerite de Miniac, fille d'Olivier de Miniac qui se marie en 1421 à un Goyon de Matignon, dont l'un des descendants, Jacques , épousera une Grimaldi en 1715. Ainsi, par Marguerite, Albert II est un lointain cousin de Bertrand du Guesclin. D'ailleurs aujourd'hui encore, le prince de Monaco est Comte de THORIGNY par la famille de Miniac.

 

 

(1)   Henri Frottier de la Messelière, Filiations bretonnes, armorial et nobiliaire, 1912-1924, cinq volumes. La descendance "Miniac" d'Olivier de Miniac, selon le vicomte Frottier de la Messelière

(2)   Wikipedia

(3)   http://www.genealogie-miniac.com

 

 



30/03/2009
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